La peur de l’erreur est l’un des plus grands freins à la performance d’un joueur. Dans cet épisode, découvre pourquoi cette peur est si courante, comment elle bloque ton jeu… et surtout comment t’en libérer pour oser à 100 %.
Comment transformer la peur de l’erreur en force mentale ?
Tu as peur de rater un geste, de faire une boulette, ou de décevoir ton coach ? Rassure-toi, tu n’es pas seul. La peur de l’erreur est universelle, surtout chez les joueurs qui veulent bien faire. Et si tu veux jouer à ton meilleur niveau, tu devras apprendre à composer avec elle.
Dans cet épisode, je t’explique comment changer ton rapport à l’erreur pour rester performant même dans l’incertitude.
Pourquoi cette peur bloque ton jeu
L’erreur est rarement vue comme quelque chose d’agréable. Que ce soit à l’école, dans le sport ou au travail, on craint souvent ce que l’erreur dit de nous. Sur un terrain de foot (ou de hockey, ou de basket), cette peur peut provoquer plusieurs blocages :
- Tu touches moins de ballons pour ne pas rater.
- Tu joues en retenue pour éviter les prises de risques.
- Tu anticipes l’échec et tu rates parce que tu y penses déjà.
- Tu te juges sévèrement après chaque erreur, et tu perds en confiance.
Mais ce n’est pas l’erreur qui freine un joueur, c’est la peur de l’erreur. Et cette peur finit souvent par créer exactement ce que tu voulais éviter.
Tu n’es pas nul, tu es inhibé
Les joueurs que j’accompagne me disent souvent : « Je n’arrive même pas à faire une passe… je suis nul. » Ce n’est pas vrai. Ils sont bloqués. Leurs gestes sont inhibés par l’anticipation de l’erreur. Ils jouent avec le frein à main, pour ne pas se tromper. Et ce frein mental les empêche de montrer leur vrai niveau.
Le paradoxe, c’est que ceux qui craignent l’erreur en font plus que ceux qui jouent à 100 %. L’intention est bonne, mais le mental freine l’exécution.
Changer de modèle mental
Ce que je propose dans cet épisode, c’est d’inverser ton rapport à l’erreur. L’erreur ne doit plus être une démonstration de faiblesse, mais une preuve d’engagement.
Un bon coach préfère un joueur qui ose et apprend, à un joueur qui joue pour ne pas déranger. Si tu veux évoluer, tu dois intégrer cette vérité : faire une erreur n’est pas grave. Ne rien tenter, si.
Voici les clés du modèle mental que je te propose :
- ✅ Accepte que l’erreur fait partie du jeu – personne ne réussit 100 % de ses actions.
- ✅ Transforme-la en feedback – chaque erreur est une info précieuse à analyser.
- ✅ Sois constant mentalement – ne laisse pas une erreur te voler les minutes suivantes.
Ce modèle est valable dans tous les sports collectifs. Au foot comme au hockey ou au basket, l’aléatoire fait partie du jeu. Tu dois jouer avec, pas contre lui.
Une anecdote qui en dit long
Un jour, un défenseur central commet une grosse erreur devant les caméras. Tout le monde critique. Mais deux minutes plus tard, il refait le même geste, avec réussite. Résultat : tout le monde admire son sang-froid. Pourquoi ? Parce qu’il n’a pas laissé l’erreur précédente définir la suite. Il a gardé la tête froide.
Ce que les grands joueurs savent
Les plus grands joueurs notent leurs erreurs, les acceptent, et les utilisent comme leviers d’apprentissage. Ils savent que c’est leur gestion mentale de l’erreur qui fait la différence.
Tu peux toi aussi avoir cette posture. Au lieu de te juger, tu notes. Tu analyses. Tu avances.
En résumé
Ne laisse pas la peur de l’erreur freiner ton évolution. Ose. Tente. Apprends. Et continue à jouer libéré.
Et n’oublie pas :
Libère ton jeu.
Transcription
Salut ! Bienvenue sur ton podcast de PrépaMental. Petite précision importante avant de démarrer. Rappelle-toi que pour être efficace, la préparation mentale doit être faite sur mesure. Ici, je te donne des conseils généraux basés sur ma longue expérience, mais ça ne remplace pas des séances avec ton préparateur mental personnel. Aujourd’hui, je te parle d’un sujet toujours traité en séance avec mes joueurs, la peur de l’erreur. Si j’insiste sur le toujours, c’est bien parce que ça concerne tous les joueurs, peu importe leur âge, leur niveau et leur poste. On peut même dire que ça nous concerne un peu tous dans notre vie en général, parce que l’erreur, c’est jamais vraiment vu comme quelque chose d’agréable. Que je me sois planté à une évaluation à l’école, ou que j’ai blessé un pote, que j’ai fait une grosse boulette au boulot… Et puis finalement au départ, ça part d’une bonne intention. C’est juste qu’on veut faire bien, c’est juste qu’on ne veut pas qu’on nous reproche quelque chose. Au départ, moi j’avais juste envie de bien faire, et progressivement je me retrouve à avoir peur de mal faire. Même si la peur de l’erreur est quasi universelle, et pourquoi pas légitime. Sur le plan sportif, c’est un point que l’on ne peut pas laisser de côté. Pourquoi ? De un, parce que c’est la première cause d’inhibition sur le terrain. En effet, un joueur qui a peur de mal faire va s’empêcher de jouer pleinement. Il peut en quelque sorte se cacher. Parce que c’est vrai, si je touche moins la balle, je vais faire moins d’erreurs. C’est mathématique. Sauf que les coachs, ça les rends fous. En tout cas, un bon coach préférera toujours un joueur qui tente des choses et qui joue à 100 %, plutôt qu’un joueur qui joue avec le frein. D’accord, peut-être que ton coach crie sur tous ceux qui font une erreur, mais là je vais te dire, c’est son erreur à lui. Et dernière conséquence de cette peur, c’est que paradoxalement, elle en fait faire plus à celui qui en a peur. C’est logique. Si j’ai peur de faire une erreur, je ne suis pas en confiance, mon corps n’est pas à 100 %, mes gestions inibées. Même, j’anticipe l’erreur que je vais faire, j’y pense déjà, je branche mon cerveau sur elle et… Bim ! Je fais plus d’erreurs. Alors, qu’est-ce que je donne à mes joueurs comme solution à ce sujet ? Je te propose le modèle mental suivant. Les joueurs qui craignent l’erreur sont dans cette étape parce qu’ils voient l’erreur comme la démonstration de leurs faiblesses. Juste après l’erreur, ils se disent consciemment ou inconsciemment, je suis nulle, si j’arrive même pas à faire une passe, j’ai rien à faire là, moi qui voudrais jouer plus haut et je fais ça, le coach va me sortir à la mi-temps, c’est sûr, la semaine prochaine, je suis pas titulaire, c’est clair. Et bien moi, je te propose d’inverser ton rapport à l’erreur. Vois plutôt l’erreur comme une occasion de te prouver, et de prouver à tout le monde que tu es fort mentalement. Imagine un défenseur central qui commet une énorme erreur. Et mettons que cela n’a pas apporté à conséquence. Tout le stade a tremblé, les commentateurs se mettent à crier dans leur micro, mais deux minutes après, le même défenseur central refait le même geste, mais cette fois-ci le réussit. Tout le monde se dira mais quelle classe ! Le gars, il était même pas perturbé par son erreur d’avant ! Et tout le monde reconnaîtra oh, dans la tête, il est fort celui-là ! Mais pour réussir ce changement dans ta tête, il y a quand même un prérequis. Le modèle que je te propose ici ne peut pas marcher si tu te dis je n’ai pas le droit à l’erreur parce qu’à ce moment-là, il y a trop de risques mentaux à en faire. Et on a vu tout ce qu’on peut se dire de négatif à soi-même après une erreur. Alors il faudrait commencer à se dire le foot, le hockey, le basket, ce sont des jeux. Et quand on joue, il y a de l’aléatoire. Alors dans ce cas, l’erreur, c’est normal. Et je suis ok avec cette probabilité. L’erreur, elle peut toujours arriver pendant un match. Par ailleurs, même les plus grands joueurs du monde font des erreurs. Prochain match de Champions League, tu prends un carnet et tu notes toutes les petites erreurs ou les grandes erreurs que peuvent faire les grands joueurs. Le jour où tu seras ok avec l’erreur, que tu l’intégreras comme faisant partie de ton sport, alors tu sors à la gérer. Et tu cesseras de tomber dans un trou à chaque fois que tu en fais une, parce que tu arrêteras de te dire que faire une erreur te définit et définit forcément ton niveau. Et je sais que tu ne confondras pas l’erreur avec un manque technique tactique qu’il va falloir travailler. Voilà mes conseils de préparemental pour toi. Abonne-toi à mes podcasts pour ne pas manquer les prochains épisodes. Et si tu as besoin que je traite d’un thème en particulier, n’hésite pas à m’écrire. J’espère t’avoir été utile aujourd’hui et n’oublie pas, Libère ton jeu !