Podcast « Libère ton jeu » – Épisode 7 : La préparation mentale : à quoi ça sert vraiment, et comment bien la choisir ?

Salut, bienvenue sur ton podcast de PrépaMental. Aujourd’hui, je te parle de la préparation mentale, justement. Parce qu’on en parle beaucoup de nos jours, et pour autant, il reste quand même un certain flou autour de ce domaine. Parce qu’il faut bien comprendre que l’approche mentale est très récente sous nos latitudes, contrairement au pays anglo-saxon où elle est évidente. Aujourd’hui, on semble avoir pris conscience qu’il y a comme deux dimensions générales quand on parle performance. Le corps, physique musculaire, et la tête, le mental. On les voit de nos jours comme deux entités en lien évidemment, mais quand même indépendantes l’une de l’autre. Aujourd’hui, on peut tout à fait concevoir qu’un sportif maîtrise parfaitement un geste, comme le tire-au-butte par exemple, mais perd de ses moyens à cause de son mental. Mais cette distinction entre ces deux dimensions est très récente. Pendant longtemps, on a vu le sportif comme une entité purement physique et disciplinée. Et lorsqu’il y avait échec, on blâmait chez lui une faiblesse de caractère, un manque sportif, qui l’éjectait de fait du monde des champions. J’imagine que c’est à cause de ça que la préparation mentale a parfois encore la vie dure. On peut la considérer comme inutile parce qu’en gros, si t’es un champion, c’est que tu es un tout complet et efficace. Et si tu superformes, c’est que t’es pas un champion. Et voilà. Pas besoin de préparation mentale, en fait. C’est pour les faibles qui n’y arriveront de toute façon jamais et qui ont besoin de se trouver des excuses. D’ailleurs, il y a encore deux ans, j’ai rencontré un coach assistant qui m’a dit que mon métier ne servait qu’à, ouvrez les guillemets, consoler les pauvres petits footballeurs qui avaient besoin de pleurer chez maman. Fermez les guillemets. Un peu misogyne par-dessus le marché tant qu’on viendra. Heureusement, depuis une vingtaine d’années, tout doucement et avec l’émergence des neurosciences, on commence à se sortir de ces idées reçues. La préparation mentale repose à présent sur des data, des expériences validées par une méthodologie précise. On est sorti des clichés et des superstitions. Alors à quoi ressemble un suivi en préparation mentale ? Dans la plupart des cas, ton prépa mental va te faire passer des tests psychométriques au démarrage. Tu vas répondre à des questionnaires qui établiront des graphiques et des données sur ta gestion mentale actuelle. Partant de là, le prépa mental va te proposer un processus permettant de l’améliorer et cela doit être de la dentelle, fait sur mesure pour toi. Deux axes sont traités en général. L’axe personnel et l’axe sportif. L’axe personnel relève de ton fonctionnement général. Quelle est ta façon de penser à ton sport ? Quelle est ta façon de penser à ton entraîneur, à tes coéquipiers, le succès, l’échec, ton environnement de travail, les enjeux ? L’axe sportif concerne comment tu branches ton cerveau avant, pendant et après ta performance, afin d’atteindre les meilleurs gestes, la meilleure performance possible. Attention, la préparation mentale n’est pas magique et on ne peut pas lui demander de rendre fort un athlète qui a des lacunes sur un plan sportif. On peut parfois avoir l’impression qu’être bien dans sa tête nous permet d’être plus fort que ce qu’on est, mais en réalité c’est plutôt qu’intrinsèquement on est trop fort, mais qu’au quotidien on sous-performe. Après un suivi régulier sur plusieurs mois, le prépa mental peut te proposer de repasser les mêmes tests qu’au départ, afin de voir l’évolution de ta gestion mentale. Ensuite, il peut convenir avec toi de mettre de la distance entre les séances et ainsi continuer à monitorer les changements. Pour autant, quand on parle préparation mentale ou coaching mental, termes qui sont souvent pris comme synonymes, que ce soit pour le sport ou pour rencontrer l’amour ou pour son développement personnel, il faut tout de même être vigilant et veiller à plusieurs points. Parce que le métier de coach est un peu flou, contrairement au psychologue. En Suisse, un psychologue ne peut s’attribuer ce titre que s’il a un master universitaire. Le coaching, lui, est beaucoup moins bien encadré. Différents organismes essayent d’ailleurs de mieux veiller à l’appellation coach. Leur but est de vérifier les qualifications des gens qui s’attribuent le titre de coach mental. C’est pourquoi je te conseille de vérifier quels sont les diplômes et les qualifications du prépa que tu veux engager. De nos jours, beaucoup de coachs ou de préparateurs mentaux sont formés par des structures privées, qui normalement doivent tout de même être validées dans ton pays. Chez nous, en Suisse, nous avons la mention Eduqua, qui est le label de qualité de la formation continue. Mais même si ces structures privées attestent d’un tel label, leurs formations sont tout de même moins poussées que les formations universitaires. Or, ces coachs mentaux sont généralement tout aussi chers qu’un coach formé à l’université. Donc avant d’engager un coach mental, demande-lui ses diplômes afin de savoir s’il a bénéficié d’une formation universitaire, Clermont-Ferrand, Lille, en France, ou Lausanne, ou s’il a un certificat d’une structure privée. Ensuite, concernant les méthodes de travail, tu peux reconnaître un bon préparateur mental au fait qu’il t’écoute attentivement. Il te fait beaucoup parler, il te pose beaucoup de questions, et les exercices qu’il te propose doivent coller avec ce que tu exposes durant la séance. Si ton préparateur mental te donne surtout l’impression qu’il enchaîne avec toi des exercices qu’il nommera outils, qui ont l’air tout fait pour tout sport, tiré d’un classeur ou d’un livre, sache que l’impact sur ta préparation mentale sera sûrement moins efficace. Maintenant, quelques mots sur les interventions du prépa mental. Doivent-elles être individuelles ou collectives ? La réponse est propre à chaque prépa mental, alors je vais te donner mon sentiment à ce sujet. Personnellement, lorsqu’on me demande de travailler pour un groupe, je préfère toujours demander à travailler individuellement avec quatre ou cinq cadres de l’équipe et leur coach, s’il est d’accord. C’est de cette manière que j’ai l’impression d’être bien plus efficace sur le mindset collectif et les résultats de l’équipe, et que j’estime l’argent des clubs bien investi, parce qu’une équipe, selon moi, reste toujours la somme d’individus. Et pour moi, le football, le hockey, le basket sont des sports individuels avant d’être des sports collectifs. Voilà, c’était mes conseils de prépa mentale pour toi. Abonne-toi à mes podcasts pour ne pas manquer les prochains épisodes. Si tu as besoin que je traite d’un thème en particulier, n’hésite pas à m’écrire. J’espère t’avoir été utile aujourd’hui, et n’oublie pas, Libère ton jeu !